Mourir entre deux jolies filles...

par **Daru02** Mer 7 Mai - 15:12

Mourir entre deux jolies filles...(07/05/2008)

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Après la mort de son mari, sa veuve qui réclamait 1,4 million aux prostituées, risque de ne rien recevoir

ANVERS La décision ne tombera que le 3 juin mais, à l'issue de l'audience qui s'est tenue hier matin devant le tribunal correctionnel d'Anvers, il apparaît déjà que la veuve de l'armateur Eddy Rombouts décédé fin 2005 dans un club anversois ne devrait rien recevoir de la coquette somme de 1,4 million d'euros qu'elle réclame aux deux prostituées qui se trouvaient avec son mari.

En tout cas, le parquet a requis l'acquittement d'Irène et Brenda, les deux filles poursuivies en justice par la veuve de ce chef d'entreprise de 38 ans seulement, décédé au terme d'une séance sadomasochiste particulièrement épicée. La veuve avait fixé ce montant comme dédommagement d'un manque à gagner. Son mari dont elle ignorait la double vie gagnait bien son existence, de l'ordre de 200.000 euros par mois. Marié, sans enfant, M. Rombouts avait donc trouvé la mort le 23 décembre 2005 à la Villa Tinto, un endroit connu dans le Rosse buurt, le quartier portuaire d'Anvers, à l'issue de six heures de relations sadomasochistes marquées notamment par l'administration de décharges électriques.
C'était l'avant-veille de Noël. Comme patron de cette société de transport maritime (containers), Eddy Rombouts avait organisé une fête pour son personnel. C'est après qu'il s'était rendu à la Villa Tinto. Mais auparavant, il avait acheté trois bouteilles de champagne dans un night-shop. À la Villa Tinto, Irène la patronne et Brenda comme serveuse s'étaient occupées de lui. Il est également question d'usage de cocaïne et de poppers (vasodilatateurs connus). On avait commencé vers 19 h. Vers minuit, Irène qui devait prendre l'avion pour l'Espagne, avait quitté l'endroit, laissant Eddy seul avec Brenda. À un moment, raconte cette dernière, son client a paru sombrer dans le sommeil. Ne réussissant pas à le réveiller, elle a contacté sa patronne qui lui a conseillé de placer un linge humide dans sa nuque.

Irène est revenue à la Villa Tinto. Les secours ont été appelés. Le décès a été constaté. Avant son malaise, le client avait encore signalé qu'il avait chaud. Pour le parquet, les prostituées qui ne sont pas médecins ne pouvaient en déduire qu'il était en danger. Elles ont pu croire qu'il était simplement très fatigué.

Selon le légiste, le décès a pu être provoqué par un manque d'oxygène au myocarde, peut-être lié à l'usage de drogues, voire à sa combinaison avec les électrochocs.

Gilbert Dupont

© La Dernière Heure 2008